CHAMPAGNE POUR EUX!

Les prix littéraires vont pleuvoir dru jusqu’en novembre. En voici cinq qui ont ouvert le ban.

Du Sous-sol à la lumière

Comme chaque année, Nancy a ouvert le bal lors du Livre sur la Place. Le Prix Stanislas du premier roman est l’une des prestigieuses récompenses, et des plus convoitées remises lors de ce premier salon national de la rentrée Présidé cette année par Valérie Perrin, doté de 3000 euros et mécéné par Groupama qui assure, c’est le cas de le dire, l’achat de 500 exemplaires, ce prix, doté de 3000 euros, est allé à Célestin de Meeûs, 33 ans, jusqu’ici auteur de recueils de poèmes, né à Bruxelles, pour “Mythologie du .12”. L’ouvrage, véritable sensation stylistique, est publié aux éditions du Sous-sol.

Célestin de Meeûs, au côtés de Valérie Perrin, présidente du Prix Stanislas du premier roman

Suivez leur vocation

Sous l’égide de la Fondation de la Vocation Marcel Bleustein-Blanchet, c’est l’autre grande célébration des premiers pas en littérature, roman ou nouvelles (depuis 1976), et poésie (depuis 1984), dans une tranche d’âge de 18 à 32 ans. Remis sur la terrasse Publicis, avec l’Arc de Triomphe en invité permanent, son jury dans lequel figurent les romancières Kaouther Adimi et Emilie de Turckheim, l’académicien Erik Orsenna, le journaliste Christophe Ono-dit-Biot ou l’éditeur Jean-Luc Barré a couronné dans la première catégorie Nincemon Fallé, 22 ans, qui réside à Abidjan, pour “Ces soleils ardents”, aux éditions JCLattès. Dans la seconde, Lorena Bur pour “Royaume royaume”, à paraître à la fin de l’année.

Nincemon Fallé, prix de la Vocation 2024
Lorena Bur, prix Poésie de la Vocation

Jour de ressac aux Invalides

Ce n’est pas tous les jours qu’une remise de prix littéraire s’honore d’une prestation de la Garde républicaine. C’est même une première historique pour la sixième édition du prix Patrimoines Louvre Banque Privée qui a vu les invités franchir le seuil des Invalides en musique avant de rejoindre le salon d’honneur au deuxième étage. Ce soir-là, Maylis de Kerangal l’a emporté pour “Jour de ressac” aux éditions Verticales. Maylis qui est en lice pour le Goncourt ne cachait pas son plaisir comme en témoigne l’image ci-dessous.

Maylis de Kerangal et son havre de bonheur puisque la ville du Havre est au coeur de ce roman

Sa “Face nord” au sommet

Il a quatre-vingt-onze ans mais se porte comme un charme. Le Prix des Deux Magots, du nom de la fameuse brasserie de Saint-Germain-des-Prés et dont le jury, sous la présidence d’Etienne de Montety, s’est enrichi cette année de deux nouveaux jurés, la romancière et éditrice Jessica Nelson, ainsi que le journaliste et auteur Nicolas Carreau, est allé à Jean-Pierre Montal pour “La face nord” chez Séguier. Il s’agit de son troisième roman après “La nuit du 5-7 et “Leur chamade” chez le même éditeur.

Jean-Pierre Montal, lauréat du 91e Prix des Deux Magots pour son troisième roman

Gabriella voit la vie en Blù

Comme il y a le bleu Klein, il y a le bleu Stock, soit celui de la collection que Jean-Marc Roberts dirigea. Ce charismatique capitaine de vaisseau quitta le navire le 25 mars 2013 pour s’en aller naviguer sur quelque mer céleste. Depuis 2017, un prix porte désormais sa couleur et son nom, le Prix Blù Jean-Marc Roberts qui distingue des textes au fort caractère comme l’était le sien. Pour cette 8eme édition, le jury présidé par l’écrivain et cinéaste Philippe Claudel, par ailleurs nouveau président de l’académie Goncourt, a désigné l’auteure d’origine anglaise, italienne et suisse Gabriella Zalapi pour Ilaria, aux éditions Zoé, où le thème de la désobéissance mène la danse. Roberts sera content.

Gabriella Zalapi et Philippe Claudel en chemise Blù.

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