Elle s’appelle Arièle Butaux, est aussi musicienne et vient d’être récompensée par le double jury du Prix de la Closerie des Lilas pour un livre bouleversant, « Le Cratère », publié chez Sabine Wespieser. Littéraire, cratère, Wespieser ? Tiens, et si on en faisait des vers…
Ah le joli prix que voilà
Quand vient le printemps à Paris
Que celui de la Closerie
De la Closerie des Lilas
Cela fait maintenant dix-huit ans
Qu’après la saison des jonquilles
Le Lilas fut fondé par des filles
Pour des filles exclusivement
Puis autour de cette fixe idée
Elles créèrent un jury tournant
De cette façon ménageant
Du mixte dans la non-mixité (*)
Lettres sciences scène cinéma
C’est un jury vraiment transgenre
Il n’y a pas de rime à genre
Cherchez vous n’en trouverez pas
On y fêta Arièle Butaux
Qui joue du piano de l’alto
Son livre s’appelle Le Cratère
Aux éditions Wespieser
Il dit cruelle destinée
L’amour pudique l’amour intense
D’Aurore pour son frère aîné
Frappé par la différence
Et sans rien mettre sous cape
Décrit l’effet du handicap
Ses retombées collatérales
Dans le cercle familial
Ce chant de bataille de patience
A dans les cœurs féminins
Creusé la différence
Avec Isabelle Monnin (**)
Laquelle ne leur en voudra pas
Arièle succède à Yasmine Ghata
Pour son « Testament du prophète » (***)
Puis il fut temps de faire la fête
La Closerie était comble
On chanta de bon cœur
Du Delpech du Il était une fois
Aznavour Goldman Dalida
Et sa chanson Le temps des fleurs
C’aurait vraiment été un comble
Qu’au si joyeux Prix des Lilas
Cette chanson n’y figurât pas
(*) Il revint à Claire Chazal / De mener le bal
(**) « Odette Froyard en trois façons » éd. Gallimard
(***) éd. Bouquins
Photo d’ouverture: Lyodoh Kaneko