J’y arrive presque !

Troisième édito depuis la naissance officielle du site en avril dernier. Je ne suis pas loin de maîtriser la bête numérique. Et pendant ce temps-là, la (belle) vie littéraire reprend sous les meilleurs auspices.

« Dis : allume ta lampe de poche ! » m’intime l’écran de mon téléphone en m’invitant à m’adresser à lui alors que je ne lui ai rien demandé. Ce sont les temps modernes. Son exhortation a toutefois du bon. Elle me rappelle qu’il serait bon que j’allume l’écran de mon ordinateur pour un troisième édito, appelons-le l’Editrois » depuis que mes « Minutes de lumière en plus » on vu le jour officiellement le 9 avril dernier. Nous voilà début juillet. Le temps recule vite comme disait mon directeur départemental lorsque je travaillais en Drôme Ardèche. C’est l’une des formules que je préfère. Elle fait plus que me toucher, elle me traverse. Je suis obsédé par le temps qui passe, pas vous ? J’y pense tout le temps. Quand nous sommes lundi, il est déjà jeudi. Et puis le lundi suit. C’est assez infernal je trouve. C’est une vraie arnaque, le temps. Mon directeur s’appelait Pierre Vallier, avait un œil qui disait merde à l’autre, si bien qu’il fallait se faufiler entre les deux pour trouver sa juste place. Mais c’était un poète. Il a tenu jusqu’à la fin de ses jours, au printemps de cette année, dans les colonnes de son cher journal, sa chronique hebdomadaire, « Nonchalances », qu’il rédigeait à l’encre bleue. J’en conserve une dans mon portefeuille. Elle s’intitule « Ralentir le pas ». Pour ma part, c’est encore trop tôt et je suis assez content : je commence à maîtriser la bête numérique.

Nonchalances, chronique de Pierre Vallier

Bon, ce n’est pas encore Byzance mais j’arrive (presque) tout seul à glisser un texte et ses photos dans le corps de la machine. J’ai mis deux mois à comprendre que le contenu d’un site (franchement, je préfère le mot site, plus panoramique, plus ensoleillé, plus respirant, plus inspirant, blog me donne l’impression d’un bon rot bien gras qui fait des bulles) ne se remplace pas, on ajoute, voilà tout, tout s’archive en sous-sol, il suffit de cliquer sur archives, c’est bête comme chou, j’ai quand même mis deux mois à piger ça. Il paraît que je n’ai pas de cerveau gauche, celui de la logique. Le droit, celui du flou artistique, a pris toute la place. Déjà gamin ça ne poussait pas. Un instituteur qui me donnait des cours particuliers de calcul a tapé si fort du poing sur le mur de son salon qu’il a fait se décrocher un tableau. Il a fini sévèrement burn-outé. Il y avait du monde et du beau à la petite fiesta de lancement de Des minutes en plus, chez Guillaume, au Seize de la rue Pastourelle, dans le 3eme arrondissement de Paris.

Une ambiance du tonnerre. De l’enthousiasme et de la bienveillance, les deux mots clé de ma petite entreprise. La Tombola était une bonne idée, je suis content de l’avoir eue. Si l’envie vous prend de faire une teuf, je vous la conseille. En revanche, c’est ballot, je n’ai pas pensé à proposer un livre d’or. C’aurait été un super carnet de naissance. C’est au Seize qu’à partir de septembre, à raison d’une fois par mois, nous aurons une soirée littéraire autour d’un(e)( invité(e). Ce sera pour qui le désirera l’occasion de venir dire un petit texte de son cru. La longueur sera dûment réglementée. Pas de pataflas. Quinze lignes bien affûtées. Quinze lignes, c’est à peu près ce que les éditeurs absorbent pour décider de publier un roman. Bon, allez, je déconne. Et en même temps pas tant que ça. D’ailleurs, il me vient à l’esprit, puisque nous sommes au Seize, que nous pousserons à seize lignes.

C’est aussi sous les auspices du site que nous allons créer un Prix littéraire, celui de la « Quatrième de couverture », qui s’accompagnera d’un concours ouvert à tout un chacun. Le jury est en cours de composition. Il sera à double détente. Passer au rayons X les quatrièmes de couv des romans à paraître et les classer par ordre d’efficacité, mais aussi se pencher sur les résumés d’une histoire qui leurs seront proposés par des candidat(e)s du tout-venant.

Enfin, nous préparons un spectacle de poésie-violoncelle avec Anne-Charlotte jan-Muger, ma partenaire de scène quand je chansonne.

Anne-Charlotte jan-Muger
Anne-Charlotte jan-Muger

A part ça, il est grand temps de faire un signe aux équipes tout en charme et en sourire des éditions Charleston et Pocket qui organisent le Prix du Livre Romantique dont c’était la 6eme édition, ainsi qu’à leur lauréate Sarah Clain pour « Origami Blues». Le prix a été remis dans le patio et les jardins de l’Hôtel Concorde Montparnasse. Sarah Clain enseigne la physique-chimie au Blanc Mesnil, en Seine-Saint-Denis. En route pour la 7eme édition. Les manuscrits peuvent être déposés jusqu’au Ier septembre sur la plateforme Edith et nous. Il s’agit de présenter une œuvre de fiction « avec une héroïne au caractère fort, fière et libre ». Pour l’instant, seules des femmes ont été élues mais on ne désespère pas de tomber un beau jour sur le texte d’un (beau ?) garçon.

Sarah Clain, lauréate du Prix du Livre romantique
Sarah Clain, au premier plan au centre, lauréate du 6ème Prix du Livre romantique pour “Origami blues”.

A part ça bis, le prix Marcel Pagnol a célébré ses 20 ans au Fouquet’s, en présence de Nicolas Pagnol, petit-fils de l’écrivain, qui fourmille de projets et racontait comment, dans certains établissements scolaires, son grand-père est persona non grata : jugé trop…subversif ! Posaient ensemble, en compagnie de Floryse Grimaud, fondatrice du Prix et Daniel Picouly, président, plusieurs membres du jury et quelques-uns des lauréats parmi lesquels Philippe Pollet-Villard, par ailleurs Oscar du meilleur court-métrage 2008 pour « Le Mozart des Pickpockets » et qu’on était bien heureux de revoir. Philippe, hein, pas les pickpockets.

Prix Marcel Pagnol 2021
Devant le Fouquet’s, avec à droite Floryse Grimaud et Daniel Picouly, respectivement fondatrice et président du Prix Marcel Pagnol. Au centre, en chemise blanche, Nicolas Pagnol, petit-fils de l’écrivain.

A part ça, ne partez pas en vacances sans le désormais indispensablissime « Dictionnaire amoureux de l’inutile » signé de François et Valentin Morel, chez Plon (530 pages, 25€). C’est un chef-d’œuvre absolu qui n’a qu’un inconvénient : à force d’en avoir coché les pages à toutes les pages, on ne sait plus à quelle page l’ouvrir. Bon, page 255 et 256 tout de même, on atteint une sorte de nirvana comique en se plongeant dans l’article consacré aux Journées mondiales et aux exemples choisis qui s’y succèdent.  « On ignore, écrivent les auteurs, père et fils, de quelle manière est célébrée la journée internationale des toilettes qui a lieu le 19 novembre, d’une manière différente sans doute du 25 octobre qui est la journée sans papier. »

Bref, on a retrouvé les enfants cachés d’Alexandre Vialatte et de Pierre Dac. Ce monde a encore du bon.

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Commentaire

  • Jean-Michel Ulmann

    6 juillet 2021 at 8h28
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    Fringant l'Editrois (à quand que Ladydix?). De l'envolée dans l'allé du temps interdit de retour. Tu écris "Nonchalances", et j'entends: le 9 avril "sonna la chance". A […] En savoir plusFringant l'Editrois (à quand que Ladydix?). De l'envolée dans l'allé du temps interdit de retour. Tu écris "Nonchalances", et j'entends: le 9 avril "sonna la chance". A suivre (dans un feuiileton?) Read Less

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